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Constantin Andréou
Cet artiste grec (Brésil, 1917 – Grèce, 2007) a vécu à La Ville du Bois pendant une quarantaine d’années. Il avait installé son atelier dans la Grande Rue de La Ville du Bois qui, au sortir de la dernière guerre, était toujours un village rural avec des ressources maraîchères et fruitières.
Le conflit mondial a d’ailleurs marqué certaines de ses œuvres d’une lueur tragique du fait de son passé dans la résistance grecque, mais l’Océan Atlantique de son enfance et la Méditerranée de son adolescence sont aussi très présents avec plusieurs "sirènes" parmi ses sculptures et des "vagues" ensoleillées sur ses toiles. Côté matière, c’est le laiton qu’il travaille le plus volontiers avec son poste à souder.
En 1998, la municipalité choisit de donner son nom à la nouvelle bibliothèque. Honoré, l’artiste offre à la ville une fresque monumentale sur bois qui orne depuis la salle de lecture, intitulée "Le Cirque" et qu’il avait réalisée à Saint-Emilion. Il offre également une importante sculpture, "La Maternité", dont le bronze trône dans le jardin de l’Escale.
Il reçoit le Prix Antoine Pevsner en 1988 et est fait chevalier de la Légion d’Honneur. L’insigne lui est remis à Paris par Catherine Tasca, Ministre de la Culture.
Avant son retour en Grèce, il fait une importante donation, témoignage de son attachement et de sa gratitude à la France. Cette donation s’ajoute au patrimoine de La Ville du Bois et l’association des Amis de l’artiste en assure chaque mois la présentation dans l’espace situé au-dessus de la salle de lecture de la bibliothèque municipale.
La sculpture en bronze de Constantin Andréou, représentant la maternité, est située dans le jardin de l'Escale. Cette œuvre majestueuse, offerte à la ville par l'artiste, est une des pièces majeures du patrimoine des Urbisylvains.
Ambroise Paré
Le chirurgien (1509 ? - 1590) a vécu à La Ville du Bois il y plus de quatre cents ans. Il possédait une maison dans le village avec un jardin planté de poiriers, en face de l’église Saint-Fiacre.
Une plaque à son effigie est fixée à l’endroit même où se trouvait sa "maison des champs". Une école du centre ville porte également son nom.
Renommé pour ses interventions au chevet de quatre rois de France, il a particulièrement développé la ligature des artères. Il est aussi l’auteur de nombreux livres consacrés à l’art médical et à ses pratiques en matière d’hygiène et de traitement des plaies.
Jacques Tati
Le cinéaste Jacques Tatischeff (1907-1982), plus connu sous le nom de Jacques Tati, a interprété certaines scènes du court-métrage "Soigne ton gauche" à La Ville du Bois autour de la Ferme de la Croix Saint-Jacques. Acteur, il avait aussi écrit le scénario tourné par René Clément.
Une allée proche de ce lieu de tournage porte son nom.
Marie Curie
Polonaise d’origine, Marie Sklodowska (1867-1934) épouse le professeur Pierre Curie.
Ensemble, ils travaillent sur le Radium. Elle reçoit en même temps que lui et Henri Becquerel, le Prix Nobel de Physique en 1903.
Elle reçoit en 1911 le Prix Nobel de Chimie. Elle est la première femme nommée professeur à la Sorbonne. Leur fille, Irène Curie, poursuivra avec Frédéric Joliot, son mari, les recherches qui seront couronnées à nouveau par le jury Nobel en 1935.
Une école de La Ville du Bois porte son nom.
Henri-George Adam
Henri-George Adam (1904-1967) a vécu et travaillé à La Ville du Bois. Sculpteur et graveur, il a aussi produit des cartons pour des tapisseries.
Les Urbisylvains, usagers de l'autoroute vers Paris, croisent l'une de ses œuvres au sommet d'un immeuble de Chevilly-Larue : c'est une girouette monumentale d'acier, perchée à 45 mètres en haut d'un immeuble, intitulée "La Croix du Sud". En novembre 2006, la municipalité choisit de donner son nom à la salle culturelle de l'Escale, accueillant des expositions, spectacles, concerts…
Henri-George Adam était chevalier de la Légion d'honneur, commandeur des Arts et Lettres, membre de l'Académie Royale de Belgique.
Louise Weiss
Née à Arras, mais alsacienne d’origine, Louise Weiss (1893-1983) fut la première française députée européenne en 1979, et, qui plus est, doyenne du premier Parlement Européen élu assemblé à Strasbourg.
La capitale de sa région ancestrale était devenue entre temps symbole de la réconciliation franco-allemande, après les trois conflits ayant meurtri l’Alsace en à peine un siècle.
Infirmière puis journaliste
En 1914, elle devient à 21 ans la plus jeune agrégée de lettres classiques en France. Comme beaucoup de jeunes femmes de son époque, elle agit pour la création à Saint-Quay-Portrieux d’un hôpital destiné aux réfugiés et blessés de guerre et se retrouve infirmière. Devenue journaliste en 1915, elle assure un reportage en Italie. Elle fonde L’Europe nouvelle en 1917-1918 avec deux publicistes et en devient vite rédacteur en chef (elle quittera l’hebdomadaire en 1934).
Voyageuse et libre
En 1919, à Paris, elle suit de près les négociations de paix. Le Traité de Versailles prévoit la construction de la SDN (Société des Nations) soutenue par Woodrow Wilson le président démocrate américain. La même année, elle est à Prague et publie "La République tchécoslovaque", ouvrage préfacé par Edvard Benès. L’alternance américaine va emporter tout espoir d’une force militaire internationale et priver la SDN finalement basée à Genève en 1920 d’une réelle puissance diplomatique. Londres, Vienne, Budapest, Bucarest, Louise est chez elle sur tout le continent et 1921 trouve la journaliste à Moscou. 1925 la voit traverser l’Atlantique. En 1930, elle crée La Nouvelle Ecole de la Paix. Ayant milité pour le droit de vote des Françaises, elle refuse un portefeuille ministériel pour garder toute liberté de manifestation. A Conflans-Sainte-Honorine, elle a l’initiative en 1965 de la création du Musée à vocation nationale de la batellerie.
Toute sa vie est ainsi gouvernée par sa seule intuition, guidée par ses idéaux de paix et de justice entre les hommes et de rapports harmonieux à bâtir entre les peuples.
Le collège intercommunal porte son nom.
Lucien Bonnafé
Lucien Bonnafé, né le 15 octobre 1912 à Figeac et mort le 16 mars 2003 à La Ville du Bois, est un psychiatre désaliéniste français qui a élaboré et mis en place la politique de secteur psychiatrique.
La sectorisation des soins psychiatriques consiste à prendre en charge le malade dans l'aire géographique proche de son domicile. Après la guerre, Lucien Bonnafé n'a cessé de dénoncer la mort des 40 000 malades mentaux, victimes de l'Occupation. En 1970, Lucien Bonnafé participe à Perray Vaucluse à la mise en place du service de santé mentale du IVe arrondissement de Paris, l'un des 38 secteurs de psychiatrie générale, et quitte Vaucluse l'année suivante pour fonder le secteur de psychiatrie dit des Mozards à Corbeil-Essonnes. Il prend sa retraite en 1977. Puis il participe à un certain nombre d'actions, il publie Psychiatrie populaire et soutient la réforme des lois de 1838 en refusant des lois spécifiques pour les malades mentaux. En 1994, il préface l'ouvrage Quelle psychiatrie pour notre temps ? où sont repris de nombreux écrits de Le Guillant (1900-1968), célèbre homme de terrain et chercheur en psychologie et psychiatrie du travail. En 2000, le Centre Lucien-Bonnafé de l’Hôpital de Corbeil-Essonnes est inauguré en sa présence.
A La Ville du Bois, il habita 131 rue des Joncs Marins et fût conseiller municipal de notre commune pendant deux mandats, de 1977 à 1989. Il créa un restaurant servi par des malades mentaux à la Ferme de la Croix Saint-Jacques, qui subsista quelques années. Une rue porte son nom à St-Étienne-du-Rouvray. Sa fille, Marie Bonnafé, est psychiatre, membre de la société psychanalytique de Paris, et l’auteur en 2001 de « Les livres c’est bon pour les bébés »